JE SUIS LIBRE ! Après avoir validé mon semestre et
bouclé mes candidatures de master, je peux enfin l’affirmer, je suis en VRAIMENT
en vacances ! C’est donc l’occasion de vous concocter un nouvel article,
le tout premier du concept dont je vous avais parlé (article court sous forme de
questions-réponses pour réagir à des sujets concernant l’écriture). On commence
les hostilités avec un rassemblement de choses que j’entends souvent. Si la première
partie de l’article montre quelques honteux clichés, la seconde est beaucoup
plus sérieuse et développée.
Encore de la science-fiction ? Mais tu ne peux pas
écrire de vraies histoires cette fois ?
Comment ça une vraie histoire ? C’est quoi cette
dévalorisation des genres de l’imaginaire ? Ah oui c’est vrai, la SF n’est
pas de la « vraie littérature ». Chère madame, aucune histoire n’est
réelle (sinon on appelle ça un témoignage). Je sens que tu vas me parler de Balzac...
Sa peau de chagrin, tu penses que c’était une antiquité réelle peut-être ?
Je peux t’assurer que j’ai travaillé le scénario et les personnages pour qu’ils
fassent « vraies » comme tu dis.
Bon, je ne suis pas difficile, j’ai écrit une « vraie
histoire » pour faire plaisir à ce monument du troisième âge, à savoir un
roman contemporain, dans notre pays, à notre époque, avec des gens « réalistes ».
Et j’ai eu droit à :
Encore des personnages inventés ? Tu ne peux pas
écrire sur la vraie vie ? Pourquoi il faut toujours que tes histoires
partent dans tous les sens ?
(Mon dieu, quelle est cette obsession du vrai, par pitié,
si vous en souffrez n’allumez plus la télévision). Si on vous écoutait madame
on basculerait dans : C’est l’histoire d’un garçon qui vient au monde, va
à l’école, au travail, et meurt. Voilà, c’était bien hein ? Et très
profond surtout…
Bon d’accord, je n’étais pas très fair-play avec ces exemples,
mais je vous jure qu’on m’a déjà sorti ce genre de choses. Mais revenons-en à d’autres
remarques auxquelles je répondrai plus sérieusement, en voici quelques-unes :
Pourquoi tu ne tentes pas l’édition ?
Sous entendus, ça ne sert à rien d’écrire sans en passer
par cette étape. Et au risque de déchainer les foules (oui, toi lecteur de ce
blog) je dois bien admettre que, pour ma part, j’ai du mal a concevoir l’écriture
sans l’édition. Attention, je n’écris pas POUR être publiée, mais je suis
arrivée à un moment où ma simple page Word ne me suffisait plus. J’avais besoin
de partager, de trouver mes lecteurs, autrement que par le net. Sans compter qu’il
reste gratifiant de voir son texte accepté par une maison d’édition. Je me
sentais un peu comme ces musiciens qui cherchent à faire des concerts parce que
les répétitions dans un garage ne leur suffisent plus…
Tu aimerais être célèbre grâce à tes écrits ?
(existe aussi avec la variante « riche »)
Je mentirais si je disais non. Après tout, si un jour
votre travail, votre passion vous permettait d’atteindre une certaine
notoriété, avouez que vous ne cracherez pas dessus. D’autant plus que c’est souvent
le meilleur moyen pour se consacrer par la suite uniquement à l’écriture. Mais
très rares sont ceux qui vivent de leur plume et pour être franche, l’écriture
n’est pas pour moi un moyen d’arriver à la célébrité. (Tout comme l’envie de célébrité
ne devrait pas être l’unique raison qui nous pousse à écrire, pour ça vous avez
la télé-réalité). Je me consacre avant tout à l’écriture par passion et par
plaisir. Même si ça peut paraitre excessivement naïf ça me désole de voir que l’on
fait de l’art (et donc de l’écriture) un objet purement commercial.
Et si tu ne trouves pas d’éditeur ?
Je suis bien consciente que cela risque d’arriver. Mais
je continuerai à écrire et à persévérer, il faut des années et bien souvent les
premiers romans finissent dans un tiroir.
L’écriture est ta seule passion ?
D’autres choses m’intéressent bien sûr, la musique, les
voyages, la lecture, et même les jeux vidéo (auquel je consacre beaucoup d’heures),
mais rien ne me parle autant que l’écriture. Le seul « défaut » que
je pourrais lui trouver est le fait que c’est une activité très solitaire,
surtout quand un roman n’a pas encore rencontré ses lecteurs. Cependant, l’écriture
reste la seule chose qui me satisfasse vraiment.
Voilà, vous avez eu un aperçu de ce que pourrait être ce
type d’article. D’autres viendront sans doute, il y a encore pas mal de
remarques et d’interrogations auxquelles je n’ai pas réagi, et j’ai pas mal d’idées
pour de prochains billets. Cet article n’a pas pour vocation de devenir un top
dix, tout simplement parce que je ne veux pas m’imposer de forme définie, mais
j’espère que cela vous a plu. N’hésitez pas à partager des situations ou
remarques auxquelles vous avez déjà été confronté si vous le souhaitez !
Personnellement, je n'ai jamais eu de remarques concernant le genre de mes romans (faut dire aussi que peu de personnes sont au courant), mais qu'est-ce que ça m'énerverait... Et puis je n'ai pas à me justifier là-dessus après tout !
RépondreSupprimerJe suis tout à fait d'accord avec toi sur l'édition. Pour moi c'est un pont entre l'auteur et les lecteurs qu'il faut bien entretenir !
J'avoue que la notoriété ne m'intéresse pas plus que cela, ce qui me fait rêver c'est de pouvoir vivre confortablement de ma passion et partager avec les lecteurs ;)
Bonne chance pour les ME ! :D
En même temps, je ne suis pas capable de citer un bon écrivain qui utilise le surnaturel dans ses écrits. A part peut-être Poe. Ou Shelley. Et Stevenson. Ah, mais Stocker aussi. Puis y'a Gauthier. Wilde aussi. N'oublions pas Shakespeare... S'ils étaient édités aujourd'hui, ce serait par les éditeurs de l'imaginaire.
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