lundi 25 avril 2016

Nouveau retour sur Uneksa !

Ce matin, j'ai reçu la chronique détaillée d'Alice Adenot-Meyer qui a découvert Uneksa il y a peu. J'ai décidé de vous la partager ici car je la trouve particulièrement riche et bien construite. 
Merci encore pour ce retour ! 
Il me touche particulièrement car en écrivant Uneksa, j'avais conscience que le roman pourrait dérouter, qu'il s'écartait des carcans du genre.... Mais je souhaitais aussi parler d'onirisme, de poésie et retranscrire cette atmosphère si particulière qui nous saisi lorsque nous émergeons d'un rêve profond, tout en laissant la part belle aux personnages. 
Le pari semble réussi, je vous laisse lire : 

Pour moi, la lecture d'Uneksa s'est révélée intéressante par bien des aspects, mais également assez déroutante. Attention, je ne mets dans cet adjectif aucune nuance péjorative. C'est juste que j'ai du mal à décrire précisément ce que j'ai ressenti durant cette lecture. J'y ai pris du plaisir, certes, mais j'ai éprouvé aussi quelques  difficultés à m'y retrouver. Peut-être est-ce dû au fait que je ne lis que rarement de la SF.

Le point le plus important à mes yeux, c'est que Laura Ferret-Rincon possède, incontestablement, un style d'écriture personnel et très prometteur. Malgré quelques maladresses et lourdeurs qu'on peut mettre sur le compte de la jeunesse et de l'inexpérience de l'auteure, j'ai été sensible aux nombreuses belles trouvailles qui font de son écriture quelque chose d'inspiré, de poétique. L'auteure réussit à créer une ambiance très particulière, faite de mélancolie, de rêve, de doute, une atmosphère troublante qui perturbe et met un peu mal à l'aise. C'est pour moi la force de ce roman : on est pris dans cette ambiance et on tourne les pages avec un mélange d'impatience et d'inquiétude. On ne saisit pas bien où l'auteure veut nous mener, mais on la suit presque malgré soi dans ce voyage insolite, déstabilisant.

Un des aspects originaux d'Uneksa est qu'aucun personnage ne prend vraiment le dessus sur les autres, même si Antoine, l'écrivain "raté", est celui qu'on suit du début à la fin et qui nous est le plus proche. Dans la façon dont l'auteure nous dresse le portrait des protagonistes, il y a quelque chose de flou, d'incertain, ce qui participe à cette impression d'étrangeté. Le contexte est lui aussi peu détaillé, on imagine plus ou moins les décors mais les descriptions restent légères, peu appuyées. On évolue dans un monde futuriste, en pleine anticipation, mais les éléments techniques, s'ils sont présents, sont peu évoqués et ne prennent que peu de place dans l'intrigue. Seule la fameuse "cuve" mise au point par l'entreprise Uneksa et dans laquelle s'opère la matérialisation des rêves, est un peu plus exploitée dans ses fonctionnalités, mais on demeure quand même dans l'évocation, aucun détail précis n'est donné sur son apparence ou son mode de fonctionnement.

Si ce roman a un défaut, c'est peut-être justement le défaut de ses qualités : un peu trop de flou, du moins, à mes yeux de lectrice rationaliste. J'aurais aimé, parfois, comprendre mieux, aller plus loin dans l'exploration de ce contexte pourtant intriguant et prometteur à plus d'un titre. Déjà, quels sont précisément les enjeux de cet espionnage industriel mené par l'équipe de Xen pour Uneksa et dont Loreleï va se faire exclure... Ce que signifient les codes qu'elle est justement chargée de récupérer auprès de Nathan... Quelles sont les expériences que l’hôpital Sainte-Lumière mène sur les enfants qui lui sont "confiés"... etc. etc. Je suis restée un peu sur ma faim de ce côté là. Beaucoup de pistes sont esquissées et pas forcément menées à terme. Un peu plus de précision aurait permis d'éclairer les réactions des personnages qui m'ont paru parfois un peu étranges, inexpliquées.
Cependant, je tiens à dire que même si je n'ai pas saisi pleinement les motivations d'Antoine, j'ai trouvé la fin très belle, très poétique, assez envoûtante dans sa dimension fantastique.

Laura Ferret-Rincon a sans contexte du talent et je lui souhaite le meilleur pour ses futurs projets !

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